Les artistes de tadlachance : Madeleine Doré
L’artiste développe une approche de l’art en contexte. Son processus de création se développe en rapport avec l’identité du lieu à intérioriser, à habiter. Elle assemble, transforme, construis et donne forme à de nouveaux modes d’existence de l’art. Elle utilise fréquemment des matériaux qu’elle recycle pour la réalisation de ses œuvres. La thématique oriente le choix du matériau, elle est l’outil relationnel du regard porté sur la vie. Le processus de construction – déconstruction est partout présent dans le parcours expositif mis en place. L’interactivité du travail permet au spectateur de s’impliquer personnellement dans les situations qui se présentent. Chaque groupe d’œuvres remplit une fonction, constitue un ensemble qui contribue à la stratégie factuelle d’un Qui suis-je ? Elle mobilise une vision grâce à un attirail de combat en résonance avec la guerre qui paradoxalement actionne la création. Grâce à la distance qu’apporte les éléments ludiques, elle propose un art du faire, à l’échelle microscopique et macroscopique.
Regards d'enfants Espai Sant Marc, Sineu Majorque, 2017
Madeleine Doré expose 2200 photos Polaroïds une première fois à la Galerie Jean-François Meyer, à Marseille dans le cadre d'une exposition solo intitulée Bonjour je m'appelle du 6 décembre au 25 janvier en 2006 puis à la Galerie Vue de Québec dans le cadre d'une exposition solo, intitulée Mélodie du Bonheur en 2009 et du 20 sept au 17 décembre 2017 lors d' Adieu la photographie à la Maison Hamel Bruno à Québec.
Madeleine Doré présente ces 2200 photos Polaroïds disposées bout à bout les unes aux autres, elles forment un grand tissage coloré de quotidiens, un tissage serré fait de jours et de gens. A la manière des artisans traditionnels, elle tresse le fil des jours, renoue avec le temps qui passe.
La première Polaroïd présentée date du premier juillet 2000, et la dernière du premier juillet 2006, date anniversaire de l'artiste. Au départ, il s'agissait de documenter de courtes résidences chez les gens, basées sur l'échange de petits bonheurs. Au fil des ans, ce projet nomade ce transforme et ce sont les moments les plus représentatifs des journées qui sont photographiés. L'artiste est chez le médecin, devant l'ordinateur, dans l'avion, dans des vernissages, avec des amis, dans le train, dans son atelier, etc. Elle sourit beaucoup et cela donne l'impression d'une suite de petits bonheurs, éminemment transitoires, éminemment illusoires.
Le tressage de ses 2200 photos nous pose la question, qu'est-il advenu de nos instants de chaque jour ?
Mon approche de l’art est contextuelle et performative. Mon processus de création se développe en rapport avec l’identité du lieu à intérioriser, à habiter. Je rassemble, transforme, construis et donne forme à de nouveaux modes d’existence de l’art. J’utilise fréquemment des matériaux que je recycle pour la réalisation de mes œuvres. La thématique oriente le choix du matériau, elle est l’outil relationnel du regard porté sur la vie.
Corps et graphie lors de l'exposition Par delà l'esprit .... chapelle des pénitents Cuges Les Pins
Vestiaire
L’ensemble des dessins compose un langage du corps ou chaque posture de vêtement est associée à un son à une lettre. Au vernissage je portais l’un des vêtements dessinés. L’œuvre est un clin d’œil à l’interchangeabilité des choses.
L'installation Vestiaire a été présentée lors du festival Incart à Majorque et lors d' ad ognuno la sua p'arte a Villatalla en Italie;