processus et objectifs de tadlachance
Fondée en 2002 à Cuges Les Pins par le duo Françoise Rod et Madeleine Doré, tadlachance réalise des installations contextuelles activées avec les gens.
tadlachance poursuit une réflexion sur l’art du déplacement depuis 2001. Cette recherche porte sur les concepts et les valeurs qu'instaure l'art de la mobilité. Les pratiques nomades brouillent les frontières entre les disciplines et chevauchent plusieurs domaines. Elles impliquent une dimension multiculturelle, une ouverture à l'autre à l'étranger, au dissemblable. L’art du déplacement questionne le statut de l'art, la fonction de l’œuvre et le rôle de l’artiste. L'art de la mobilité incite le public au refus de consommer l'œuvre d'art. Il rejette le modèle de la contemplation, de l'image fixe et du spectateur passif.
Les pratiques de la mobilité sont une allégorie à notre condition d'être vivant avec ses dynamiques transformatrices, elles s’apparentent au périples de notre existence. Le nomade circule grâce au détour. Il n'a que faire du sens unique. Le nomade se rend quelque part sans jamais se rendre à quelqu'un.
Les projets nomades de tadlacnance ne sont pas de l'ordre de la représentation. Il s'agit de mise en forme directe du déplacement, de l’activation de processus. Le spectateur se transforme tout naturellement en participant. C’est l’expérience en elle-même qui fait œuvre, l’objet n’est là qu’en tant que dispositif, déclencheur d’un questionnement. C’est un art d'adaptation aux contextes, aux changements, où tout n'est ni prévu, ni encadré, où l’artiste travaille avec l'inattendu, l'inusité.
L'association offre à des artistes qui travaillent sur le mode de la mobilité la possibilité d'effectuer une étape nomade à Cuges Les Pins. tadlachance participe à la vie du village en organisant des actions de terrains et des actions extérieures qui renforcent les liens symboliques et sociaux.