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In short

tadlachance is an art association dedicated to nomad, relational and contextual  art practice founded In 2002 by Madeleine Doré and Françoise Rod.
The association  creates reflexive spaces that offer opportunities to perceive daily life differently. tadlachance has developed activities as those relating to the hospitality and opportunities provided for ‘nomad’ artists en route through France. tadlachance is dedicated also to special, one-off installations, contextual projects.  interventions, and multi-cultural art events in public spaces, facilitates research, and brings people together from a wide variety of cultural backgrounds.

Soutenez-nous, pour 10 euros, adhérez en ligne avec hello-asso

Nos différents espaces créatifs vous seront ouverts

 

 

Publié par tadlachance

kee-Tea Rha au travail lors de sa résidence à Cuges les Pinskee-Tea Rha au travail lors de sa résidence à Cuges les Pins
kee-Tea Rha au travail lors de sa résidence à Cuges les Pins

kee-Tea Rha au travail lors de sa résidence à Cuges les Pins

Du 6 au 13 avril, nous avons eu le plaisir de recevoir Kee-Tea Rha, en étape nomade. 

http://www.keetea-rha.fr/Kee-Tea_RHA/Home.html

 

 

Vernissage au lavoir de Cuges-les -Pins le 12 avril
Vernissage au lavoir de Cuges-les -Pins le 12 avril
Vernissage au lavoir de Cuges-les -Pins le 12 avril
Vernissage au lavoir de Cuges-les -Pins le 12 avril
Vernissage au lavoir de Cuges-les -Pins le 12 avril

Vernissage au lavoir de Cuges-les -Pins le 12 avril

 Kee-Tea-Rha est originaire de la Corée, il vit et travaille à Sablé-sur-Sarthe. Il a réalisé cette installation en résidence à Cuges-Les-Pins, il s’est inspiré de l’enceinte du lavoir pour créer cette  mise en scène surréaliste.

Il conçoit une mythologie empreinte d’une juxtaposition surnaturelle entre l’animal et l’humain. L’artiste interroge la part d’inconscient collectif  qui habite  le monde actuel avec ses cohabitations étranges.

 Le cerf mythique est gardien de la montagne, de ses secrets, de ses transformations. L’animal sacré représenté symbolise la beauté et la rectitude. Sa posture ne ment pas. Il nous révèle avec droiture son regard performatif,  il nous renvoie à nous même, à notre potentialité à la force et au courage de voir ce qui se passe. 

La mise en espace installative nous renvoie à un temps suspendu empreint d’une certaine nostalgie.

 

Réalisation finale, exposée dans le lavoir de Cuges les Pins
Réalisation finale, exposée dans le lavoir de Cuges les Pins
Réalisation finale, exposée dans le lavoir de Cuges les Pins
Réalisation finale, exposée dans le lavoir de Cuges les Pins
Réalisation finale, exposée dans le lavoir de Cuges les Pins

Réalisation finale, exposée dans le lavoir de Cuges les Pins

Kee-Tea Rha part d’un concept. Cela reste longtemps flou dans son esprit. Il sait qu’il « tient un fil », mais peine encore à l’énoncer. L’image saisie, capturée au hasard de ses déplacements, en reste le vecteur. Il se sait alors avoir été le témoin occasionnel d’un flash spatio-temporel qui peut diversement prendre la forme d’une superposition impressionniste et équilibriste d’images et de reflets d’images, comme, tout au contraire, d’une vacance suspecte et pesante, d’un hiatus malaisant entre figuration et fonction. Il scrute cette image, la décortique, se laisse envahir par ce qu’elle lui apprend de la société  et de ses dysfonctionnements. Dès lors qu’il en identifie les arcanes, il s’empare de ses médiums de prédilection, la peinture à l’huile, l’aquarelle et l’argile. Très souvent ces trois pôles (céramique, peinture et photographie) sont réquisitionnés dans ses installations de moins en moins matérielles, de moins en moins équilibrées. Le souci encore récent des contrepoints élégants est aujourd’hui remplacé par une orchestration du vide, par une dramaturgie articulée autour du sentiment de rupture. Rupture des vies, des espaces, du temps, du rythme, des fonctions... La photographie témoigne d’un état de fait quandles œuvres peintes, modelées ou moulées, elles, font arguments contradictoires. S’ensuit un dialogue pesant, quasi muet, et un silence asphyxiant. Kee-Tea Rha excelle dans cette capacité à définir la fixité d’une scène et à jeter un regard cru sur la frénésie absurde de nos sociétés et l’obsolescence du faire, sans jamais rien céder aux exigences d’une esthétique envoûtante.

Stéphanie Le Follic-Hadida / Historienne et historienne de l’art (PhD), critique et commissaire d’exposition spécialisée en céramique contemporaine.

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